Taïwan, un joyau culturel dans un écrin luxuriant
Qu’on la nomme Formose, Taïwan ou République de Chine, voici une île au destin étonnant, dont la découverte est absolument passionnante. À peine plus grande que la Bretagne, elle fut le théâtre d’événements historiques marquants du XXe siècle. Elle s’enorgueillit d’un essor économique spectaculaire et abrite les plus beaux trésors de l’art chinois, parvenus de la Cité interdite de Pékin au prix d’un périple fantastique. Pépite culturelle, Taïwan réjouit aussi les sens. L’île est un paradis gastronomique et sa nature luxuriante illustre toute la beauté de l’Asie tropicale, de lacs en littoraux, de forêts en montagnes gorgées de sources chaudes, de rizières en plantations de thé.
Le refuge de la Chine traditionnelle
Lorsqu’ils découvrent l’île en 1590, les Portugais lui lèguent le nom de Formose car ils la trouvent particulièrement "formosa" (belle) ! Les Hollandais la dominent pendant 40 ans. À la fin du XVIIe siècle, Taïwan devient une province de l’Empire chinois ; puis les Japonais qui l’annexent d’une main de fer en 1895 doivent la restituer dès leur cinglante défaite contre les Alliés en 1945. Quatre ans plus tard s’ouvre pour la belle insulaire un destin étonnant. Tchang Kaï-chek, dirigeant politique et militaire de la Chine, échoue dans la guerre civile qui l’oppose au leader communiste Mao Zedong. Il déplace son gouvernement à Taïwan, qu’il proclame République de Chine, emmenant dans son sillage deux millions de partisans et un florilège d’œuvres anciennes issues des collections de la Cité interdite de Pékin, merveilles qui font aujourd'hui la gloire du Musée national de Taipei.
Suite à ce divorce idéologique, Taïwan met un point d’honneur à incarner les valeurs traditionnelles de la Chine. Elle choie ses temples bouddhistes et taoïstes, exalte le confucianisme, sublime le génie culinaire national. Elle prétend même représenter l’ensemble de la Chine au plan international, du moins jusqu’en 1971 où la Chine populaire la supplante au sein de l’ONU… Car Taïwan jouit par rapport à sa "sœur" continentale d’une indépendance de fait, jamais reconnue juridiquement.
Un dragon asiatique
Tout en glorifiant les traditions en opposition au credo révolutionnaire de la Chine maoïste, Taïwan connaît à partir des années 60 un essor économique impressionnant qui lui vaut de figurer parmi les "quatre dragons asiatiques" aux côtés de la Corée du Sud, Hong Kong et Singapour. Elle met en place une agriculture prospère, développe d’abord des industries de main d’œuvre en sous-traitance pour des firmes étrangères, puis conquiert dès les années 90 sa place au soleil des États les plus développés en excellant dans les technologies de pointe. Elle aborde ensuite le XXIe siècle en développant une nouvelle conscience démocratique et écologique.
Taïwan avec Arts et Vie
Dépaysement garanti dès votre débarquement à Taipei, la capitale taïwanaise située au nord de l’île. Tout en prenant le pouls de son urbanisation effrénée, vous découvrez le mémorial consacré à Tchang Kaï-chek, avant de visiter le Musée national — le plus beau du monde concernant l’art chinois — et le musée consacré aux Aborigènes de Taïwan, les Austronésiens, qui représentent aujourd’hui moins de 2% de la population. Au sud de l’île, vous explorez le grand port de Kaohsiung, son marché de nuit, le quartier de Qijin accessible en ferry… D’une métropole à l’autre, vous découvrez des villages, des temples, des artisans, et vous savourez, notamment au parc de Taroko ou au lac du Soleil et de la Lune, la prodigieuse nature de Formose, couverte de forêts à 60% et dont les sommets pointent jusqu'à 3900 mètres.
• Le patrimoine naturel : les gorges de Taroko, le lac du Soleil et de la Lune
• Tainan, ancienne capitale de Taïwan
• Des temples ancestraux
• Le Musée national de Taipei
Du 20 octobre au 31 octobre 2016 et du 7 novembre au 18 novembre 2016 – 12 jours au départ de Paris, à partir de 2 510 €
